De l’art du portrait,  Henri Matisse disait « Quand je fais un portrait, je crée une espèce de sympathie entre lui et moi que je représente sur mon portrait, sur mon travail. C’est en somme un mariage sentimental entre deux personnes, deux esprits. Voilà ce que c’est : il y a un sentiment, une poésie particulière qui vient s’ajouter à la ressemblance de l’individu qui n’est pas essentielle au fond. » 1953

Empathie je suis. Je tisse à ma façon la connexion. Dans le champ humain, l’expression offre une variété infinie de combinaisons, de traits, de détails et d’émotions. À chacun sa couleur, sa graphie, sa dynamique, son mouvement, son unique valeur. Un style, une image, de soi, à travers l’Autre, en soi ; confrontation, regards croisés, une impression qu’on veut laisser ou l’expression d’un réalisme parfois surdimensionné ? Jeu du trait, JE portrait. On invite à se représenter. Interprétation, déformation. Illusion idéalisée, miroirs d’ego, jeux inégaux, selfie des réseaux sociaux, portrait de soi à la recherche d’un temps consommé. Un genre, une identité, l’Individu. Palette in situ dans la comédie humaine de Balzac ou de Dante. Bas les masques. Qui es-tu ? Un sourire, un regard. On s’est plu. Portrait. Détails. J’aime cet éventail d’expressions, matière propice à l’imagination, à l’univers de la Création.