Gênes sensible

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via XX settembre

𝔘n air de Buenos Aires, les lignes de Lecce sur front de mer, benvenuti a Genova, Gênes, “Zena” cette ville trompe-l’œil colorama. Bienvenue en Ligurie, région du Nord de l’Italie, pays de la “foccacia”, du pesto, Gênes une ville maritime dont l’histoire se contemple depuis le punto di vista, j’ai nommé là, “Spianata Castelletto”. Panorama d’une cité portuaire, dit l’autre-Venise au temps des galères.Temps d’aujourd’hui des gros bateaux, le port de pêche, gros mercato. Il fait bien chaud, troppo caldo, mais l’air passe à l’ombre des “vicoli” ou depuis l’énorme fontaine, piazza de Ferrari. Via Lomellini en sac à dos, via Garibaldi j’observe ces “rolli” style barroco, palais fleuris jolis classés au patrimoine de l’Unesco. “Strade nuove” et nouveau monde, terre de naissance pour Cristóbal Colomb. Gênes l’exotique, la cosmopolite, un peu trop grande pour moi, pas le déclic. Mon monde à moi s’est aligné lorsqu’à l’horizon s’est dessiné, la mer couleur bleu “jean” (toile de gênes) avec ses ports si colorés. Benvenuti à Camogli, village de pêcheur au large de la città, village romantique situé sur la Riviera du Levant, ce mini paradis quasi dépaysant. Fabrizio De André dans les oreilles, dans le sac un joli carnet d’aquarelles, un vin des abysses juste à côté, et des heures à esquisser cette “Bocca di rosa” sur le papier. Tomber en amour pour ces collines d’apéricubes, ces petites maisonnettes aux façades toutes pinturlurées ; contempler tout le jour ces falaises urbanisées, tubes de couleurs jaunes orange, verts anis et menthe rosée. Ribambelle de souvenirs accrochés à mes pensées : “Boccadasse” et son cornetto de poissons frits, Nervi et mon premier bain de l’année ; les hauteurs du passage Anita Garibaldi et l’horizon qui se déplie en version illimitée. Aux abords, une myriade de balcons fleuris, bougainvilliers, lauriers roses, le lantanier mon favori. À bâbord, des criques azures aux profondeurs ultra-marines, le tout baigné d’une tranche de soleil eau citron sérotonine. Qu’il est bon se rafraîchir sous un pin parasol ou un palmier de Washington, qu’il est beau lézarder sur la rocaille de la Punta Chiappa, dériver sans penser au programme et chérir ces instants ici bas. Que c’est chouette de se laisser porter par le flow, en mode étoile sur le dos, les yeux rivés sur l’été, la tête dans les nuages, le coeur rêvant dans tous ces beaux paysages. »

juillet 2019, extrait de mes carnets d’Italie instagrammés

Adresses testées et approuvées :

C’était improvisé. C’est arrivé à point nommé. Il faisait chaud trop chaud ce mois de juillet. Bologne l’été c’est comme une bonbonne d’un chaud-humide bien concentré. Alors j’ai décidé de prendre l’air. De m’en aller à l’ère 2.0. Instagram, les réseaux, ces rencontres inopinées. Comme un pêcheur, un explorateur, dans l’attente de l’inconnu, je suis allée cueillir la vie des autres, recueillir leurs récits et leurs expériences in situ. De Gênes à Turin, j’ai partagé le quotidien d’autres françaises, nantaises de surcroît, le hasard, ou la vie, ça rend vivant dans tous les cas. 1 an, 3 ans, 6 mois, elles ont décidé tout comme moi de vivre l’expérience transalpine, l’Italie cette destination “douceur de vivre”. Visiter l’Italie à travers le regard des autres, d’autres yeux, d’autres expériences d’expatriées. Chacun a ses raisons, ses manques, ses ravissements, ses joies et ses contrariétés. Écouter, accueillir, échanger, ressentir, s’observer, et surtout rire, la priorité. J’aime tellement ce partage, cette dynamique, ces rencontres humaines qui disent l’essentiel. Comme écrit Nicolas Bouvier “Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.” J’ai appris de Charline comment lâcher prise avec le dessin à la main, en allant se confronter à la réalité, à sa propre créativité sans ordi, sans timing, sans ces notifs de téléphone qui vous conditionnent parfois l’air de rien. Retrouver la matière première. À la source, l’eau, la couleur, le pinceau, aquarelles esquissées sur le vif, moments complices, méditatifs ; moments véritables que 2 petits LU d’abord inconnus ont transformé en un projet illustré qu’on espère bien viable. D’âmes soeur en accord. Encore, en coeur, Laura et Amélie, elles sont amies, elles, pour la vie. Elles travaillent sur Turin mais ont comme projet commun de développer une offre touristique personnalisée made in le territoire italien. Bienveillantes, accueillantes, riches sont les rencontres, diversité ma bien aimée, la vie est surpreNante.

Le voyage humain