ℭarte postale de Turin, chef-lieu du Piémont, au pied des montagnes, les Alpes en ligne de front. “Ciaoné” comme ils disent ici pour se saluer, “ci sta”, “com’é” ? à chacun son verbiage, son bagage pour communiquer. Bagage historique dont Turin s’est doté, palais et grandes places, états de Savoie mix de royauté. À flanc de collines les châteaux, laBasilique de Superga et puis le Monte Capucini super endroit pour contempler la ville de-ci, de-là. 3 jours dans ce décor, héritage du Risorgimento mais trop court séjour pour comprendre les rouages de cette cité romaine, élégante cité d’eau. De Porta Palazzo, gigantesque mercato au dynamique quartier du Quadrilatero, suivez les lignes du tram, de l’Art nouveau, vous arriverez nel centro, Piazza Castello ; citons en chemin le Corbusier qui disait à propos de Turin : “la ville à la plus belle position naturelle au monde”; cela se confirme lorsque l’on rejoint les rives du Pô, le lac d’Avigliana, ou encore la sublime Valle di Susa. Parenthèse bucolique à l’ombre au Parc Valentino, s’y croisent les canards, les canoës, les vélos, les étudiants di Politecnica. De prime abord, Turin semble discrète voir sur la retenue mais tant qu’on n’a pas poussé les portes on reste encore dans l’inconnu. Joyau architectural, la preuve en 167 mètres avec le Mole Antonelliana pour les passionnés de cinéma. Trésors religieux, ils y sont nombreux, rien qu’à voir le Sanctuaire de la Consolata ou le Saint-Suaire qui à luiseul fait débat. Débats d’esprits à la Fondazione Circollo dei lettori, débat dans mon corps qui fond avec le caldo ou à la vue d’un gelato Gianduja cacao. D’ailleurs, ne serait-il pas l’heure de prendre l’apéro ? 19h hop tout le monde à l’eau, non, je plaisante, on parle ici d’”aperitivo” ! Turin, patrie de Martini & Rossi, Vermouth, spritz campari, prenez place en terrasse, y’a de place et surtout de la belle compagnie. Après s’être tant abreuvé d’eau toute la journée aux fontaines torets, petites têtes de taureau (animal symbole de Torino), il est temps de s’arrêter au Caffè Le Bicerin, ou celui de Mulassano, pour rilassarsi e chiachiere un po’ ! Sounds good, bonnes vibes dans cette Italie française, attention ce pendant aux forces énergétiques qui règnent sur cette fantasmatique piémontaise. La légende raconte que Turin se situe avec Lyon et Prague sur l’axe de la magie blanche. D’ailleurs, n’est-il pas vrai que Nietzche est devenu fou après y avoir embrassé un cheval au coin d’une rue ? Les histoires se chevauchent : “Bacini di bama”, “limonare” per strada (je vous explique en privé^^), et Marie Christine de France (alias Madame de Turin) qui les soirs de pluie, poussait malencontreusement ses amants dans le Pô ! Boh, rien que ça ! Décidément Turin tu me laisses sur ma faim !
juillet 2019, extrait de mes carnets d’Italie instagrammés
Mole Antonelliana
Piazza San Carlo
Piazza San Giovanni
Mercato di Porta Palazza
Basilique de Superga
Galleria San Federico
Piazza della Consolata
Monte deo Cappuccini
Porta Palatina
Fondazione Circollo dei lettori
Lac d’Avigliana
C’était improvisé. C’est arrivé à point nommé. Il faisait chaud trop chaud ce mois de juillet. Bologne l’été c’est comme une bonbonne d’un chaud-humide bien concentré. Alors j’ai décidé de prendre l’air. De m’en aller à l’ère 2.0. Instagram, les réseaux, ces rencontres inopinées. Comme un pêcheur, un explorateur, dans l’attente de l’inconnu, je suis allée cueillir la vie des autres, recueillir leurs récits et leurs expériences in situ. De Gênes à Turin, j’ai partagé le quotidien d’autres françaises, nantaises de surcroît, le hasard, ou la vie, ça rend vivant dans tous les cas. 1 an, 3 ans, 6 mois, elles ont décidé tout comme moi de vivre l’expérience transalpine, l’Italie cette destination “douceur de vivre”. Visiter l’Italie à travers le regard des autres, d’autres yeux, d’autres expériences d’expatriées. Chacun a ses raisons, ses manques, ses ravissements, ses joies et ses contrariétés. Écouter, accueillir, échanger, ressentir, s’observer, et surtout rire, la priorité. J’aime tellement ce partage, cette dynamique, ces rencontres humaines qui disent l’essentiel. Comme écrit Nicolas Bouvier “Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.” J’ai appris de Charline comment lâcher prise avec le dessin à la main, en allant se confronter à la réalité, à sa propre créativité sans ordi, sans timing, sans ces notifs de téléphone qui vous conditionnent parfois l’air de rien. Retrouver la matière première. À la source, l’eau, la couleur, le pinceau, aquarelles esquissées sur le vif, moments complices, méditatifs ; moments véritables que 2 petits LU d’abord inconnus ont transformé en un projet illustré qu’on espère bien viable. D’âmes soeur en accord. Encore, en coeur, Laura et Amélie, elles sont amies, elles, pour la vie. Elles travaillent sur Turin mais ont comme projet commun de développer une offre touristique personnalisée made in le territoire italien. Bienveillantes, accueillantes, riches sont les rencontres, diversité ma bien aimée, la vie est surpreNante.
𝔘n air de Buenos Aires, les lignes de Lecce sur front de mer, benvenuti a Genova, Gênes, “Zena” cette ville trompe-l’œil colorama. Bienvenue en Ligurie, région du Nord de l’Italie, pays de la “foccacia”, du pesto, Gênes une ville maritime dont l’histoire se contemple depuis le punto di vista, j’ai nommé là, “Spianata Castelletto”. Panorama d’une cité portuaire, dit l’autre-Venise au temps des galères.Temps d’aujourd’hui des gros bateaux, le port de pêche, gros mercato. Il fait bien chaud, troppo caldo, mais l’air passe à l’ombre des “vicoli” ou depuis l’énorme fontaine, piazza de Ferrari. Via Lomellini en sac à dos, via Garibaldi j’observe ces “rolli” style barroco, palais fleuris jolis classés au patrimoine de l’Unesco. “Strade nuove” et nouveau monde, terre de naissance pour Cristóbal Colomb. Gênes l’exotique, la cosmopolite, un peu trop grande pour moi, pas le déclic. Mon monde à moi s’est aligné lorsqu’à l’horizon s’est dessiné, la mer couleur bleu “jean” (toile de gênes) avec ses ports si colorés. Benvenuti à Camogli, village de pêcheur au large de la città, village romantique situé sur la Riviera du Levant, ce mini paradis quasi dépaysant. Fabrizio De André dans les oreilles, dans le sac un joli carnet d’aquarelles, un vin des abysses juste à côté, et des heures à esquisser cette “Bocca di rosa” sur le papier. Tomber en amour pour ces collines d’apéricubes, ces petites maisonnettes aux façades toutes pinturlurées ; contempler tout le jour ces falaises urbanisées, tubes de couleurs jaunes orange, verts anis et menthe rosée. Ribambelle de souvenirs accrochés à mes pensées : “Boccadasse” et son cornetto de poissons frits, Nervi et mon premier bain de l’année ; les hauteurs du passage Anita Garibaldi et l’horizon qui se déplie en version illimitée. Aux abords, une myriade de balcons fleuris, bougainvilliers, lauriers roses, le lantanier mon favori. À bâbord, des criques azures aux profondeurs ultra-marines, le tout baigné d’une tranche de soleil eau citron sérotonine. Qu’il est bon se rafraîchir sous un pin parasol ou un palmier de Washington, qu’il est beau lézarder sur la rocaille de la Punta Chiappa, dériver sans penser au programme et chérir ces instants ici bas. Que c’est chouette de se laisser porter par le flow, en mode étoile sur le dos, les yeux rivés sur l’été, la tête dans les nuages, le coeur rêvant dans tous ces beaux paysages. »
juillet 2019, extrait de mes carnets d’Italie instagrammés
Adresses testées et approuvées :
L’Ittiturismo GE 8317 à Bocadasse, où comment voyager l’espace d’un cornet de poissons frits
Il Masetto à Gênes, un burger délicieux avec viande piémontaise certifiée et promiscuité resto-trottoir assurée
Pesto di Pra’ à Gênes, le vrai pesto, le vraiment vrai, celle d’un producteur de quality !
Gelato & Dintorni à Camogli, parfums savoureux et vue divine sur la mer ligurienne
C’était improvisé. C’est arrivé à point nommé. Il faisait chaud trop chaud ce mois de juillet. Bologne l’été c’est comme une bonbonne d’un chaud-humide bien concentré. Alors j’ai décidé de prendre l’air. De m’en aller à l’ère 2.0. Instagram, les réseaux, ces rencontres inopinées. Comme un pêcheur, un explorateur, dans l’attente de l’inconnu, je suis allée cueillir la vie des autres, recueillir leurs récits et leurs expériences in situ. De Gênes à Turin, j’ai partagé le quotidien d’autres françaises, nantaises de surcroît, le hasard, ou la vie, ça rend vivant dans tous les cas. 1 an, 3 ans, 6 mois, elles ont décidé tout comme moi de vivre l’expérience transalpine, l’Italie cette destination “douceur de vivre”. Visiter l’Italie à travers le regard des autres, d’autres yeux, d’autres expériences d’expatriées. Chacun a ses raisons, ses manques, ses ravissements, ses joies et ses contrariétés. Écouter, accueillir, échanger, ressentir, s’observer, et surtout rire, la priorité. J’aime tellement ce partage, cette dynamique, ces rencontres humaines qui disent l’essentiel. Comme écrit Nicolas Bouvier “Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.” J’ai appris de Charline comment lâcher prise avec le dessin à la main, en allant se confronter à la réalité, à sa propre créativité sans ordi, sans timing, sans ces notifs de téléphone qui vous conditionnent parfois l’air de rien. Retrouver la matière première. À la source, l’eau, la couleur, le pinceau, aquarelles esquissées sur le vif, moments complices, méditatifs ; moments véritables que 2 petits LU d’abord inconnus ont transformé en un projet illustré qu’on espère bien viable. D’âmes soeur en accord. Encore, en coeur, Laura et Amélie, elles sont amies, elles, pour la vie. Elles travaillent sur Turin mais ont comme projet commun de développer une offre touristique personnalisée made in le territoire italien. Bienveillantes, accueillantes, riches sont les rencontres, diversité ma bien aimée, la vie est surpreNante.
Depuis le temps que je voulais « faire » les Pouilles.
Alberobello
𝔏a raison d’ « être » était plutôt un besoin : de déconnexion, hors-les-murs, loin de soi, aller voir un peu ailleurs, pour l’esprit ; fidèle à cette envie, la curiosité de découvrir le pays. Inspirations, respiration. Direction le sud-est de l’Italie, le talon de la « botte ». Au plus près du sol, des racines, du terroir. L’huile d’olive sur une bouchée de pain, une botte de légumes à la main. Ici, la cuisine terroir se nomme « casareccia« , doux mélange entre la cuisine maison et l’air de la campagne. Jolie moisson. Madeleine de l’enfance ou “pasticciotto” leccese histoire d’être réglo du côté du Salento. Ici et dans les plats, la simplicité et la générosité sont bien là. Purè di fave e cicoria. Orecchiette alle cime di rapa. Le légume est légion et la pasta se dessine en forme de coquillage, la mer Adriatique pour rivage. Bienvenue dans la vallée d’Itria. “Cacioricotta”, “Capocollo” di Martina Franca, fromage de brebis ou tendresse de cou du cochon, ça sent bon les produits locaux, de saison. Après cette mise en bouche, levons le nez ou le coude, haut les coeurs, yeux en l’air pour contempler cette ravissante dentelle de pierres. Bari, Brindisi, Ostuni, Monopoli. Le paysage se blanchit. À la chaux. On se prend à rêver de grèce antique en dégustant son mythique cornet de gelato. Froid, chaud, chaude la météo, on se découvre pour découvrir Alberobello, la ville des trulli, habitats typiques ruraux aux toits coniques ancestraux. La pierre blanche se transforme en pierre blonde, nous voilà descendues en Florence du Sud, à Lecce, où le style baroque atteint son apogée. Le linge sèche aux balcons, les ruelles sentent bon le jasmin de saison, et les terrasses pour la colazione sont quasi devenues une passion. La richesse du patrimoine se compte en époque, des Grottes de Castellana aux plages de Porto Cesaero, du roc d’émotions à traverser, quelle chance et plaisir de conclure ce voyage dans le sable et le turquoise de la mer Ionienne juste à côté. […]
mai 2019, extrait de mes carnets d’Italie instagrammés
Adresses testées et approuvées :
La Bonta del Centrale à Alberobello pour un encas gourmand ou une délicieuse pause déjeuner
Osteria del Caroseno à Castellana pour un dîner riche en surprises gustatives. Un ravissement tant au niveau des saveurs que par le charme du décor.